Course du semi marathon des Pyramides

En ce dimanche 7 mars glacial, je me lève fracassé, avec la crève et le nez bouché, j’ère en me demandant si je dois y aller ou s’il serait plus sage de rester chez moi et me soigner.

Depuis le temps ça se saurait si j’étais quelqu’un de raisonnable...alors tant pis j’y vais.

J’étais devant le palais des congrès de la Grande Motte en me demandant si j’allais faire la course, je fais demi-tour pour rentrer chez moi et j’entends quelqu’un qui me dit « où tu vas ?

Surpris, je regarde qui me parle... et je vois Micka !! Je lui dis que je rentre chez moi, il me rétorque qu’il en est hors de question, j’y suis, j’y reste, bon pourquoi pas.et je n’avais pas le choix

Faty arrive et me dit la même chose, on va tous les 3 retirer les dossards, je suis à l’ouest complet, il fait froid, il y a du vent, bref tout s’annonce pour passer un sale moment.
On s’échauffe, se raconte quelques anecdotes, n’est-ce pas Micka…

Lorsqu’on se dirige vers la ligne de départ, on voit Thomas et voilà les 4 mousquetaires istréns prêts au combat.

Les objectifs de chacun: Faty 2h00, Thomas, Micka et moi 1h30.  

Le départ est donné, Thomas, Micka et moi, nous nous suivons de quelques mètres.

Au 3° j’encourage Micka que je vois dans un mauvais jour, mais 2 kms plus loin, il lève le pied.

Thomas colle aux basques de l’homme ballon, son objectif, le tenir jusqu’au 10° et ensuite accélérer.

Je vois les kilos passer, je me sens pas trop mal, et suis d’autant plus content que je pensais arrêter au 1° tour.

Voilà le 10° kilo et Thomas s’en va, j’avais envie de le suivre, mais je respecte les consignes du Coach qui disaient « ALLURE MARATHON ET PAS PLUS VITE », donc je laisse filer car je suis en pleine préparation pour le Marathon de Paris du mois d'Avril.

Ensuite une longue ligne droite où l’on n’en voit pas la fin, au 14° on fait demi-tour pour rester sur cette ligne droite mais avec le vent de face, peu de temps après je croise Micka et Faty, on s’encourage mutuellement, Micka n’a pas l’air bien, par contre Faty toujours souriant, j’avais l’impression que c’était lui qui tirer l’homme ballon des 2 heures et non le contraire..

Au ravitaillement du 15°, Thomas se fait reprendre par l’homme ballon, je le rejoins et l’encourage, « on doit rester dans le paquet, à l’abri du vent», mais il avait l’air de galérer, à partir de là on est resté ensemble et je l’ai encouragé, il fallait faire 1h30.

L’homme ballon, commence à nous lâcher, mais on avait quelques dizaines de secondes d’avance, au 18° il me reste un gel que je lui file et jusqu’à la ligne d’arriver je l’ai encouragé, poussé au c…, il souffrait mais ne lâchait rien, voici la dernière ligne droite, celle de l’arrivée, il donne tout, et se paie même le luxe sur la ligne d’arrivée de donner se qu’il avait dans l’estomac devant sa mère qui avait fait le déplacement pour l’encourager.

J’étais content pour Thomas, le contrat était rempli.

Je vais à la voiture me couvrir, il faisait froid, et hop je pars à la recherche de Faty, je cherche Micka mais ne le vois pas, d’un coup je vois l’homme ballon des 2h00 au 19° km, et Faty 100 mètres derrière lui.
Je me mets à ses côtés et lui demande comment, il est, en vrac mais ça va, je l’encourage, lui annonce la distance qui reste et qu’il peut faire les 2h00, que l’homme ballon est en avance, au courage, il reprend du retard sur l’homme ballon, la fameuse ligne droite de l’arrivée, M. Faty se permet même de faire les 300 derniers mètres à 16km/h pour franchir la ligne d’arrivée en 1h59min59sec.

Je dis un Grand BRAVO à ces deux coureurs qui ont su puiser au fond d’eux-mêmes pour réussir leurs objectifs.

J’ai su un peu après que Micka avait craqué, dommage, cela aurait pu être une superbe journée.

Micka, tu sais ce qu’il te reste à faire, il faut que tu cravaches car sans toi je me sens un peu seul sur le bitume, alors remue tes fesses et rendez-vous à Martigues-Carro.

Merci et bravo les copains !!                                              Résultats:  Semi des Pyramides
Un pour Tous et Tous pour UN

Laurent Millère (La Machine) envoyé spécial pour Athlétistres

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